Pourquoi tout ça?

PETITE SEANCE INTROSPECTIVE

D’AUTO JUSTIFICATION, D’AUTO FLAGELLATION

 ET D’AUTO MORTIFICATION.

 

 

Certains m’ont demandé : Mais pourquoi est-ce que tu fais tout ça ? Ils ont raison. Je pourrais, comme beaucoup, m’installer dans une chaise longue et contempler les nuages qui défilent. Cependant, je vous ferai remarquer que ce n’est pas parce que je ne les regarde pas défiler qu’il s’arrêtent. Non, ils se fichent éperdument que je les regarde ou pas. Donc, mon manque d’attention dans le défilement des nuages ne déséquilibre en rien l’histoire du monde. Je pourrais aussi, selon les conditions météorologiques jouer aux cartes ou aux boules comme beaucoup.

Mais non, moi, j’écris. Et c’est là toute la question ! Pourquoi écris-je ? La première réponse lapidaire qui me vient à l’esprit, bien sûr, c’est : et pourquoi pas ? Bon, je sais, c’est facile. Mais aussitôt, je pense que ce que j’écris, personne ne s’en est préoccupé avant moi. Alors, il faut bien que quelqu’un le fasse. Vous le voyez, là, hein ! Vous le voyez mon sens aigu du dévouement.

Donc, première auto justification, pourquoi je le fais, bah, parce que sinon, cela restera lettre morte et passera inaperçu.

Cependant, il n’y a pas que ça. 

Il y a deux choses. 

Depuis tout petit, j’aime assez écrire. Eh, quand j’étais au CE2, je voulais écrire des histoires et des « récitations ». Donc, j’écris. Bien ? Je n’en suis pas sûr. Mais je fais ce que je peux. Et je m’applique, en plus. Bon, certains me traitent  de cuistre et de pédant. Ils ont sûrement raison. Cependant, ceux qui rejettent mon style, ils ne me donnent pas l’exemple. C’est dommage, ça. Parce que je pourrais en les imitant m’améliorer. Mais non. Ils me disent c’est nul, mais ils ne veulent pas me montrer. Je regrette.

En même temps, depuis tout petit, aussi, mais un peu moins, quand même, j’ai la sale manie de réfléchir. Ça, depuis quand, je ne sais pas au juste. En fait, quand j’étais enfant, à l’école, la maîtresse disait que ce n’est pas bien de copier sur le voisin. Moi, je l’ai cru. Alors, au lieu de m’aligner sur ce qui se dit par ailleurs, j’ai pris l’habitude d’essayer de comprendre tout seul. J’ai tord, je sais. Mais bon. Il y avait qu’à ne pas m’induire en erreur, aussi !

Vous voyez, maintenant pourquoi j’écris tout ça !

Premièrement, j’écris et deuxièmement, je réfléchis. Les deux réunis, ça donne…

Suis-je plus malin que les autres, sûrement pas.

En revanche, je suis toujours surpris que les autres n’en fassent pas autant que moi. J’aimerais me trouver au milieu de six milliards et demi d’individus qui cherchent à comprendre le monde qui les entourent. Quand j’y repense, je me souviens qu’il y en avait plein qui, au lieu de réfléchir par eux même, copiaient quand même sur le voisin. Oh, qu’ils étaient vilains !

Quand j’ai ouvert ce « blog » j’écrivais, et je cite : Le monde qui nous entoure semble infiniment complexe. Il l'est. Autant d'individus sur la planète, autant de perceptions du monde. Pourtant, avec un peu de réflexion, la plupart des choses ne se résout-elle pas à quelques constantes?

Le monde dans lequel nous vivons semble bien décevant. Il l'est. Mais cherchons-nous à analyser tout cela sans a priori? Avec notre cerveau et pas celui des autres? Cherchons-nous à penser librement, c'est à dire en pesant chaque chose sans tenir compte des idées reçues?

C'est ce que j'envisage d'écrire dans ce blog (j'aime pas le mot. Tant pis.) Alors, de tout un peu. Selon les caprices et les moments. Selon les humeurs et les évènements.

On verra.

Il y a une expression qui m’amuse, c’est « refaire le monde ». Si, j’aime bien ! Mais voilà, j’ai l’impression que les gens ne veulent pas le refaire le monde. Alors, tant pis. Je vais le refaire tout, seul ! Na !

Alors, la question se pose, comment est-ce que je m’y prends. Oh, ce n’est pas compliqué. Dans toutes les circonstances, je me contente de rechercher ce qui est observable. J’essaie de décrire ce qui est et pas ce que je voudrais qui soit. Je m’efforce à expliquer ce que je vois et pas ce que je voudrais voir. Par exemple je ne dis pas l’homme est bon (pourtant, j’aimerais). Mais ce n’est pas vrai. Je ne dis pas non plus l’homme est mauvais. Ce serait de façon aigrie redire que j’aimerais qu’il en soit autrement. Non, l’homme n’est ni bon ni mauvais. Il est humain. C’est à dire qu’il a les réactions et les comportements qui caractérisent l’espèce humaine. Du coup, la question de bon et de mauvais disparaissant, la notion de bien et de mal prend une sérieuse claque. J’y reviendrai dans le prochain article. 

D’une façon générale, je m’efforce de raisonner sans me laisser emporter par mes affects. Même si par moment, je laisse transparaître mon propre aspect humain, je ne veux raisonner qu’en utilisant ce que je vois, ce qui est observable en laissant de côté tous les beaux (et donc en même temps les mauvais) sentiments.

Je m’échine à n’utiliser que le bon sens (vous savez, cette chose que Descartes  (René 1596 1650) trouvait, du monde, la mieux partagée).

Et oui, juste un bon gros bon sens. Pourquoi voudriez-vous que j’aille chercher je ne sais quel objet extérieur et magique qui viendrait tout sauver ?

Il y a longtemps, j’avais envisagé d’écrire, en toute humilité,  un livre pour expliquer le monde. Bon, j’ai abandonné l’idée. Et puis, j’ai découvert le système du « blog » et je me suis dit un article par ci, un article par là, et hop ! le tour est joué.

          Dans le fond, en y réfléchissant bien, cela me rapproche (toujours en toute humilité) premièrement de Nietzsche (Friedrich Wilhelm 1844 1900) qui lui aussi a voulu écrire Le Livre unique et définitif : (la volonté de puissance) et qui n’en est jamais venu à bout. Et comme lui, j’ai rencontré la même difficulté qui est l’impossibilité de concevoir un plan. En revanche, ses textes courts dont certains sont presque des aphorismes sont impressionnants. Bon, moi, je ne sais pas faire court. Je sais, je suis bavard. Il faut vous faire une raison. Deuxièmement, l’autre modèle que je revendique, et qui lui aussi a écrit une successions de considérations, c’est Montaigne (Michel Eyquem de 1533 1592). Eh ! Entre nous, si ces deux là n’ont pas réussi à organiser leurs écrits avec une suite imperturbable, je me demande pourquoi, moi, j’y serais astreint. 

Alors, hein, vous voyez que je suis humble. Je ne prétends même pas faire mieux que Montaigne et Nietzsche réunis.

Cela dit, N’ai-je pas une idée derrière la tête ? Bah si, quand même. Vous allez voire, c’est un peu simpliste. Dans un premier temps, et sur des sujets variés, je m’applique à vous faire, de mon mieux une description de la situation. Dans un deuxième temps, j’envisage de vous expliquer comment je vois les solutions. Oh, je ne dis pas qu’il n’y aura jamais de retour en arrière ! Et je ne dis pas que quand j’aurai réalisé tout ça il n’y aura pas des ajouts à… Rajouter. Ce serait trop simple autrement.

Donc, dans un premier temps, je décris. Bah oui, vous savez, comme quand on dit maladie de Untel ou de Machin. Le plus souvent, ces illustres médecins, il n’ont pas guéri. Ils ont décrit. Et certaines de ces maladies quoi que fort bien décrites ne sont toujours pas curables. Il faut, toutefois, avouer qu’il est difficile d’envisager de guérir quand on ne sait pas de quoi on parle.

Conclusions que vous pouvez tirer de tout ce qui précède : 1°) je ne sais pas trop où je vais. 2°)Je sais très bien où je vais et ce n’est pas contradictoire. Du coup, vous, vous ne savez plus du tout où vous allez. Juste, vous savez que vous n’êtes pas tirés d’affaire.

En plus, des vilaines langues m’ont reproché de ne pas mettre d’illustrations. Bon, je ne me vois pas insérer dans mon propos des dessins  de papillons ou des petits Mickey Mouse, je fais ce que je peux. C’est promis, je vais essayer, mais je ne garantis rien.

 

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