LE BIEN TRIOMPHERA DU MAL.



             Il faut luter contre le mal. Le mal sous toutes ses formes. Il faut l’éradiquer de la planète. L’exterminer. C’est curieux, j’ai beau creuser dans mes souvenirs, je n’arrive pas à me souvenir d’un individu ou d’un groupe qui dise «  Je suis le mal. Je veux répandre le mal et pour ce faire lutter de toutes mes forces contre le bien ». Je ne me souviens pas, même dans mes souvenirs historiques, d’une entité qui se proclame le détenteur du mal. Bon, c’est vrai que ma culture est, sans doute insuffisante et parcellaire ; mais quand même.

          Alors, la question se pose. C’est quoi le bien et c’est quoi le mal ?

          Bon, le mal, ce n’est pas trop compliqué. C’est l’ennemi du bien. Et le bien, c’est celui qui lutte contre le mal. Mais voila ; il y a plein de gens qui luttent contre le mal (donc pour le bien) mais personne ne lutte contre le bien, c'est-à-dire pour le mal.

          Chose plus étonnante, des adversaires acharnés peuvent lutter, l’un et l’autre, contre le mal. Il y en a, forcément, au moins un qui se trompe. Il faudrait le prévenir et lui dire que le bien ce n’est pas lui, c’est l’autre. Prenons un exemple abstrait et strictement sorti de mon imagination. Un état qui partirait en guerre contre le mal et, pour ce faire, n’hésiterait pas à bombarder des populations civiles de manière à maintenir sous l'emprise de la terreur, et provoquer un sentiment d'insécurité ; un état qui, au nom du bien aurait le courage d’avoir une attitude politique et militaire qui consiste à multiplier les actes de violence afin d'instaurer un climat d'insécurité propre à troubler ou à inquiéter le pouvoir en place. 

     Je sais, cela est pure spéculation intellectuelle. Il faudrait le détromper en lui disant que l’autre, en face lutte aussi pour le bien. Cela éviterait bien des erreurs et étoufferait dans l’œuf bien des conflits.

          En effet, celui qui lutte pour le bien constatant qu’il s’est trompé se hâterait, d’abord d’arrêter les hostilités, et aussi, rouge de honte multiplierait les compensations pour tenter de dédommager ses victimes. Il n’est bien sûr pas concevable que celui dont la seule motivation est le triomphe du bien, constatant sa bourde persiste dans l’erreur. Comment serait-il possible qu’un croisé du bien puisse continuer de briser un autre combattant  du bien ? Imaginons que (par erreur) un état soit persuadé qu’un autre a accumulé des armes terribles. Il se dit que pour éviter l’apocalypse, Il faut, au nom du bien, mettre à genoux cet adversaire du bien et détruire ces armes de destruction massive. Vous vous rendez compte de l’erreur ? Toutes ces vies gaspillées pour rien, ces maisons écrasées, ces infrastructures détruites, c’est monuments témoignages d’un passé culturel détruits. Oui, je sais, ce ne sont que des suppositions. Mais vous imaginez si on en arrivait là ?

          Bien sûr, vous allez me taxer de catastrophiste. A juste titre sans doute.

          Tenez, prenons une autre supposition, tout aussi inconcevable. Un état qui aurait, au nom du bien, conquis militairement des territoires et afin d’en assurer la paix et le bonheur en aurait chassé les habitants pour en installer d’autres et qui craindrait que de l’autre côté de la frontière, établie par eux au nom du bien, que les gens refoulés, n’étant pas satisfaits de la situation, envisagent de récupérer leur villages, leurs villes et leurs campagnes. 

Ne serait-il pas normal que cet état, toujours au nom du bien organise des bombardements chez ces tenants du mal qui osent revendiquer rien moins que récupérer leur ancienne propriété. Bien sûr, des organismes internationaux (tenants du mal) tenteraient de s’interposer. Alors, pour que le bien illumine le monde, il ne faudrait pas reculer et détruire ces observateurs encombrants, ces organismes sanitaires qui tentent de contrarier l’efficacité des bombardements en en minimisant les aspects effrayants.

          Oui, je sais, j’affabule.

          Et comble de fantaisie délirante, imaginez que l’état de ma première supposition soit le soutient sans faille de celui de la deuxième… Oui, je sais, j’exagère et je vous fais perdre votre temps. Même je vous exaspère par mes propos dénués de sens.

                    Ce n’était de ma part que pure acrobaties mentales. Cela ne peut pas arriver.

 

En tout état de causes, le bien doit triompher du mal.

 

 

Terreur n. fém. 1. Peur intense qui perturbe violemment l'esprit. 2. Période de répression et de violences policières durant laquelle le pouvoir tente de briser toute opposition. Régime de terreur. Un dictateur qui fait régner la terreur.

Terroriser v. trans. Frapper de terreur (1) ; maintenir sous l'emprise de la terreur (2), provoquer un sentiment d'insécurité.

Terrorisme n. masc. Attitude politique qui consiste à multiplier les actes de violence afin d'instaurer un climat d'insécurité propre à troubler ou à inquiéter le pouvoir en place.

 

 

Convention de Genève

 

          La Convention de Genève (en fait il faudrait dire les Conventions de Genève) constitue la concrétisation d'un vaste mouvement de droit international qui, depuis 1864, date de la première Convention, tend à garantir les droits essentiels de la personne humaine prise dans l'étreinte de la guerre. On y associe souvent le concept de la Croix Rouge, car celle-ci est à l'origine de la première Convention, qui, en retour, lui a donné une protection juridique. En fait, les quatre nouvelles Conventions de 1949 ont considérablement accru les obligations entre États dans des domaines qui ne concernent plus seulement la Croix Rouge. 

La Convention de 1864

          On ne peut séparer la Convention de Genève de l'institution de la Croix Rouge

          La Convention de 1864 consacre le principe que les militaires blessés ou malades, désormais sans défense, doivent être respectés et soignés sans distinction de nationalité. Elle prévoit donc, par voie de conséquence, et dans l'intérêt exclusif des blessés, la protection des ambulances et hôpitaux militaires contre tout acte hostile, ainsi que celle du personnel sanitaire. Cette Convention, fut vite considérée comme nécessitant un champ d'application beaucoup plus étendu. Elle fut le point de départ du vaste mouvement de droit international que l'on pourrait appeler «Mouvement de Genève» qui, de 1864 à 1949, a constitué cet ensemble de lois internationales humanitaires destinées à protéger tous ceux qui, directement ou indirectement, ont droit au titre de victime de guerre.

          La seconde étape après 1864 fut la Convention de 1929, qui assure la protection des prisonniers de guerre.

          Enfin, la nécessité se fit sentir, en raison de l'ampleur des guerres modernes, de protéger les civils. Après 1945, les objectifs des Conventions précédentes augmentés de ce dernier furent repris et réorganisés dans les quatre Conventions du 12 août 1949 — signées ensuite et ratifiées par presque tous les États du monde. 

          Les Conventions de 1949

          La première et la deuxième Convention concernent l'amélioration du sort des blessés, des malades et des forces armées sur terre et sur mer. Elles reprennent les dispositions de la Convention de 1864 en les précisant et en les adaptant à l'époque. Elles règlent le sort des personnels sanitaires tombés au pouvoir de la partie adverse, qui, sans être considérés comme prisonniers de guerre, peuvent être légalement retenus. Elles disposent enfin du traitement réservé au matériel sanitaire, qui peut être considéré comme butin de guerre, mais ne pourra être détourné de son emploi tant qu'il sera nécessaire aux blessés et aux malades. L'article 18 de la première Convention est révélateur de l'esprit de cette convention: «Nul ne devra jamais être inquiété ou condamné pour le fait d'avoir donné des soins à des blessés ou à des malades».

          La troisième Convention concerne le traitement des prisonniers de guerre. Elle substitue à l'idée que le captif est la chose des vainqueurs celle qu'il est un soldat que l'on peut empêcher de reprendre les armes, mais sur lequel on n'a pas d'autres droits. Elle englobe notamment dans son domaine d'action tous ceux que l'on nomme communément «partisans» ou des membres de troupes régulières qui se réclament d'un gouvernement non reconnu par la puissance détentrice. Elle améliore le régime de la captivité.

          La quatrième Convention concerne la protection des civils en temps de guerre, et correspond à un état de fait nouveau créé par le développement de la guerre moderne. Elle tend à régler complètement la situation des civils en face du pouvoir que l'autorité ennemie peut exercer sur eux. Les nécessités de la guerre justifient un certain nombre de restrictions apportées à l'exercice des droits de l'homme. Fixer la limite au delà de laquelle les États belligérants ne peuvent aller dans l'établissement de ces restrictions, tel est le but fondamental de cette Convention. Elle garantit, en toutes circonstances, le respect de la personne, de l'honneur, des droits familiaux, des convictions religieuses et des coutumes. Notons qu'une nouvelle Convention de Genève, du 25 juillet 1951, a procédé à une coordination et à une révision de tous les textes antérieurs relatifs au sort des réfugiés et des apatrides.

 

Manichéisme n. masc. 1. Doctrine de Manès. 2. Par ext. Manière simpliste de considérer le monde ou un problème qui consiste à réduire les conflits à une opposition tranchée entre deux partis ou deux conceptions, entre le bien et le mal, les bons et les méchants.

 

Les définitions sont importées du dictionnaire de l’encyclopédie hachette multimédia vendue avec l’ordinateur.

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