analyses et critiques

 

 

  

Chaque individu sur la planète, par son histoire personnelle, par son lieu de vie, par sa culture propre a une vision, une compréhension du monde qui lui est propre. Il y a autant de compréhension du monde que d'individus. J'ai donc aussi la mienne.

Mais alors, si chaque humain possède sa propre vision, il est inutile et absurde de vouloir en exprimer une particulière parmi toutes les autres!

Non.

Non parce que dans l'histoire d'un individu, s'il en a rencontré un autre, s'ils ont partagé des notions ou des idées, ou des visions, dans l'histoire de chacun, vient s'inscrire la rencontre avec l'autre et chacun, même sans le savoir a nécessairement infléchi la culture de l'autre.

C'est la raison pour laquelle je viens vous exprimer mon analyse du monde qui m'entoure.

Cependant, il y a un point de détail sur lequel j'aimerais attirer votre attention. Souvent, devant une situation, ou un événement, nous nous contentons de réagir de façon affective, au premier degré. C'est ceci que je veux éviter.

Tenez, deux exemples de réaction affective inefficace.

Quand j'étais petit, on m'avait interdit de grimper sur un mur qui, de l'autre côté était très haut. Un jour, contre l'interdiction, j'étais dessus. Voyant ma grand mère arriver, j'ai perdu l'équilibre et je suis tombé du mauvais côté. Ma grand mère, paralysée par l'effroi, me croyant mort ne pouvait plus bouger. J'étais assez grièvement blessé. Quand j'ai réussi à me relever et à remonter vers la maison, la première réaction de ma grand mère a été de me flanquer une magistrale paire de gifles. Plif plaf; l'aller et retour.  Je ne suis pas persuadé que c'était la réaction la plus adaptée.

Autre exemple. Il y a des vilains: des terroristes qui effraient tout le monde. Alors, on décrète une lutte farouche contre ces individus. On ne se pose pas la question de savoir pourquoi et comment ils existent. On ne cherche pas par quoi et par qui ils sont soutenus, armés et instrumentés. On se contente de donner une gifle aux victimes.

En fait, on ne remonte pas à la cause du mal. Pour paraphraser un peu Aristote, on ne cherche pas la cause de la cause de la cause. On ne cherche pas la cause première, celle qui n'a pas de cause en se disant que c'est sur celle là qu'il faut agir.

Oui, Braves gens! Je cherche, sans vergogne, à vous infléchir. Et je dis sans vergogne parce que si je profère des absurdités, vous vous contenterez de hausser les épaules, de lever les yeux au ciel et de ricaner. Mais si ce que je dis vous semble pertinent, vous en tiendrez compte et je n'aurai donc pas perdu en vain mon temps, mon énergie et mes octets.