NOUVELLE ORIENTATION :

 

INTRODUCTION

 

Depuis plusieurs années, depuis début 2006, exactement, je rédige des réflexions sur les choses qui m’entourent. Oh, bien sûr, je n’ai pas terminé. Il y aurait encore tant de choses à dire. Cependant, il me semble que le moment est venu d’éclairer tout cela différemment. Dans un premier temps, on pourrait penser qu’avec les années, je me suis mis à voir les choses autrement et que ceci n’est rien de plus qu’une évolution due au vieillissement et que je vais récuser ce que j’ai dit précédemment.

Que non !

Je persiste et signe !

Tout au plus aurais-je tendance à constater que parfois, dans ce que j’ai écrit, je manque de force, de persuasion, de pertinence dans mon expression. En fait, il me semble que dès le départ, c’était là que je voulais en venir. Il y avait seulement quelques préalables qu’il fallait énoncer. Je ne pouvais pas, sans pré-requis exposer la suite de ce qui va venir.

Depuis le début, je constate, ou plutôt, j’essaie de constater avec la plus grande objectivité possible. Je décris. Hélas, tout cela, si on veut être sévère avec moi, est stérile. Dire et répéter que la soupe n’est pas bonne ne rend pas la soupe meilleure. Il serait judicieux de suggérer comment il faudrait s’y prendre pour que la soupe soit un peu plus agréable. Karl Marx (1818-1883) fustigeait ses contemporains et ses prédécesseurs en les traitant de philosophes critiquo-utopistes. Suis-je critique ? Je l’espère. Suis-je utopiste, c’est vraisemblable. Rassurez-vous, je ne vais pas vous réécrire tout Karl Marx. Cependant, je pense, avec lui que se plaindre n’est pas suffisant si l’on n’a pas d’autre recette en réserve. 

Il y a de très nombreuses personnes qui abondent, sans le savoir, dans le sens de Marx. Vous savez, ceux qui, quand vous récriminez sur le monde qui vous spolie, vous tapent gentiment sur l’épaule et vous disent d’un ton goguenard : Mais mon pauvre vieux, ça a toujours été comme ça et ça le sera toujours et tu n’y changeras rien ! Ils ont effectivement compris que décrier les choses, même avec acuité, même avec force, même avec pertinence cela ne sert à rien si l’on n’a pas de solution de rechange à proposer.

Il y a un adage qui dit que la critique est facile mais que l’art est difficile. C’est vrai. C’est vrai que la critique est facile. C’est vrai qu’il est facile de dire que les choses ne vont pas bien. C’est même vrai qu’il est facile de dire pourquoi elles ne vont pas bien. Mais, dire comment il faudrait s’y prendre pour que ça aille mieux, c’est largement plus compliqué et les exemples ne manquent pas pour prouver que des tentatives diverses n’ont pas remporté un franc succès.

Et oui, l’art est difficile. 

Alors, justement, il se trouve que j’ai un goût non dissimulé pour l’art et que la difficulté n’est pas pour me déplaire.

Je vais donc, à partir de maintenant, tenter de vous suggérer des solutions. Je ne dis pas que je suis une divinité messianique. Je ne vous dis pas que je n’écrirai jamais d’âneries. Je vous dis juste que je vais essayer de proposer des modifications qualitatives qui pourraient être astucieusement positives.

Comme vous pouvez le constater, je suis d’une grande humilité. Bah quoi, vouloir changer le monde, ce n’est pas une si grande entreprise ! Et puis, il se trouve que j’ai l’impression que personne n’essaie vraiment de s’y employer. Donc, si personne ne fait rien, et que moi, je tente un petit quelque chose, je ne serai pas pire que les autres. Je peux espérer en toute logique ne pas être pire que rien.

Avant de commencer quoi que ce soit, il me semble qu’il faut faire deux constatations. Vous allez voir, ce sont deux banalités, mais il est bon de les réaffirmer de temps à autre.

       La première de ces constatations est que nous vivons dans une société sous tendue par le capitalisme libéral. Jusque là, je n’ai pas dit de gros mots. Ce système social respecte effectivement l’article bien connu de la déclaration des droits de l’homme qui stipule que les hommes naissent et demeurent libres et égaux en droit (enfin presque, tout au moins théoriquement). 

Effectivement, tout le monde a le droit de devenir milliardaire. Dans la pratique, c’est un peu moins vrai. Tout le monde à le droit mais je ne suis pas persuadé que tout le monde en à la possibilité. On entend souvent des gens dire, sans rire, que les Français sont des râleurs et des pessimistes ; qu’ils voient les choses en noir. C’est possible. Cependant, depuis quelques temps, on voit aussi fleurir des mouvements parfaitement spontanés extérieurs à tout parti politique et toute formation syndicale qui veulent affirmer leur désillusion et leur rancœur. Ce sont ceux que l’on appelle, et qui s’appellent eux même « les indignés ». Ce sont des gens qui sont indignés par ce qu’ils ressentent le monde qui les entoure comme un tissu d’injustices sociales. Ont-ils raison ? Ont-ils tort ? Disons, a priori que je n’en sais rien. Toujours est-il qu’ils existent. Curieusement, ces mouvements ne sont pas nés en France. Ce qui donnerait à penser que les Français ne sont pas les plus déçus ou les plus revendicatifs. Ces mouvements partis d’Espagne ont gagné de très nombreux pays de l’Occident. Si leur vision du monde était sans fondement, il est peu vraisemblable que cela aurait gagné des contrées aussi diverses et éloignées avec autant de facilité. Pour qu’un feu de broussailles se développe, encore faut-il qu’il y ait effectivement des broussailles et du vent.

Pour ma part, tout en respectant la noblesse de leurs mouvements et leur pacifisme, je voudrais regretter deux choses. Premièrement, Comme je le disais précédemment, ils dénoncent des situations catastrophiques, mais ils ne proposent rien pour y remédier. Deuxièmement, ils demandent, à leurs gouvernements, d’apporter des solutions. Or, ces gouvernements, ce sont précisément eux qui ont conduit à la situation que ces indignés récusent.

C’est un peu comme si des moutons venaient camper sur une grande place pour demander aux loups de devenir volontairement végétariens. J’envisage donc, et c’est ma participation à cette lutte contre leur désarroi, de leur proposer des solutions.

D’autre part, on voit souvent des statistiques très sérieuses qui affirment que moins de un pour cent de l’humanité thésaurise plus de quatre vingt pour cent des richesses mondiales. Malgré une grande permissivité, j’ai du mal à concevoir que cela reflète une sublime justice sociale. Je me souviens, dans ma jeunesse lointaine, de cours de géographie où l’on décrivait le système des « latifundia » inhérentes à l’Italie du Sud ou à l’Amérique latine non sans remarquer avec regret que quelques individus richissimes bâtissaient leur puissance en maintenant une main d’œuvre agricole dans une misère et une inculture profondes. Ne pourrait-on pas penser que ce système, au lieu d’avoir été éradiqué s’est, au contraire généralisé ? Là aussi, je veux essayer de suggérer des solutions de rechange.

          La seconde grande constatation que je veux exprimer, est que les plus anciens, dont je fais parti, ont le souvenir de l’aventure soviétique. 

Le moins que l’on puisse dire est que cela n’a pas conduit à une réussite triomphale. Je vous expliquerai dans un prochain essai pourquoi cela ne pouvait pas fonctionner. Quoi qu’il en soit, il faut admettre que l’expérience a été conduite jusqu’à son terme et qu’au lieu de ne plus vouloir en tenir compte, il serait bon d’en tirer des conclusions constructives. En attendant, et je le dis de toutes mes forces, malgré certains qui voudraient retenter l’expérience, il ne faut plus jamais recommencer cela.

Il s’en suit que, là aussi, il faut émettre des hypothèses nouvelles. Une nouvelle fois, et toujours avec la même humilité, je vous annonce que je vais m’y employer.

Bon, je vous fais grâce des autres systèmes totalitaires comme le nazisme, le fascisme, le franquisme et autres organisations populistes d’extrême droite qui n’ont pas laissé un souvenir lumineux.

         Ecrivant cela, je pense avec une tristesse certaine à tous les gens qui vont achever cette lecture en décidant de ne plus lire ce que j’écris. 

Ceux qui se disent, en haussant les épaules, que je dois être un illuminé atteint par le gâtisme et la confusion mentale sénile. Je vous promets que je vais faire attention à ce que je raconte. Je ne dis pas que par-ci par-là je ne vais pas me fourvoyer un peu mais justement, je compte sur votre sagacité pour apporter votre touche d’intelligence et d’esprit critique pour remédier à mes errements romantiques ou incohérents. J’ai envie de vous proposer des outils. A vous de les utiliser et, si vous le jugez utile, de les améliorer.

Quoi qu’il en soit, je tiens à affirmer que mon but est de :

promouvoir une justice humaine

ayant pour finalité

le triomphe de la liberté individuelle.

 

Commentaires: 1
  • #1

    Sierra Mike (mercredi, 29 novembre 2017 12:21)

    "je pense avec une tristesse certaine à tous les gens qui vont achever cette lecture en décidant de ne plus lire ce que j’écris".

    Je continu de vous lire ! :-)

Télécharger
045 NOUVELLE ORIENTATION.docx
Document Microsoft Word 115.9 KB