Un gnome sautillant

Et farceur,

De neige en rocher,

De rocher en toiture,

De toiture en clocher,

Virevolte.

Il enroule et éclabousse

Sa ronde et ses circonvolutions

Pointues et de grâce mécanique

A la souplesse et l’élasticité

Des poupées automates

Devenues momentanément

Ivres de vie,

Et plus vivantes que

Les ballerines,

Lourdes sous leur corps

Vivant de matérialité

Obligée.

Alors, le gnome,

Ou le tourbillon

De vent,

Peut être de glace,

Mais de glace chaude,

Chaude d’étincelle,

D’étincelle de vie,

Et de vivacité,

Et de pétillement

De bonheur et d’humour

Tourbillonne

Et s’arrête

Et rebondit

Et repart.

Menuet endiablé,

Menuet exacerbé,

Menuet obstiné,

Fentes et flexions,

Révérences et abandon

Et cavalcade folle.

Le gnome

S’enroule encore

Et se déplie

Partout.

Dédoublement.

Ubiquité

Et retrouvaille,

Et rire fantastique.

Vitesse.

Feintes et cris:

De joie, de plaisir,

De complicité.

Et délice en célérité.

Vélocité de l’allégresse

Et du déploiement.

Envol multiplié

Et aboutissement

Triomphant

Conduisant,

Enfin, à la sublimation

Dans de la gaieté

Reconstituée.

Envol final;

Et victoire en bulle de savon.

Eclat inoublié.

                                                                                                                            14/10/97

 

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