Roulette brouette outils dépravés,
Charrette qui pète en sautant les pavés;
Tout grince et se rince fleur de ritournelle;
Tout pince et se coince en passant la ruelle.
Le bruit qu'on crut cuit nous appelle toujours
Par les fruits qu'on a fuit pour des abat-jour.
Puis alors, le remords, qui viendra peut-être,
Nous mord et nous tord sans plus disparaître.
La belle chandelle qui ouvrait les yeux
Nous hèle, trop frêle pour un ton joyeux.
La bile qui file en infecte caresse
Défile tranquille l'immonde tendresse.
Et le vent décevant soufflant la lumière,
Devant le divan de pensée dernière,
Efface et relace d'un souffle éperdu,
La trace que glace le bonheur perdu.
18/07/97
2014
Edition Mélibée
392 pages
Comment Je Comprends les Choses
Pour Jean Durier-Le Roux, lors de son activité professionnelle, le plus grand moment de plaisir jubilatoire quotidien, c'était la cantine. Là, avec une demi-douzaine de galapiats de son espèce, il refaisait le monde. Et puis, la retraite est arrivée : plus de débats dialectiques passionnés. Alors, en toute humilité, il a décidé d'écrire ce qu'il aurait pu défendre véhémentement. Un nouveau problème s'est présenté. Jean Durier-Le Roux s'est souvenu du devoir de philosophie inhérent à la classe de terminale : « Peut-on penser par soi-même ». Il essaie. Ça, pour essayer, il essaie. Même, parfois, il a l'impression d'y arriver... Et là, son narcissisme s'en trouve revalorisé. De quoi se préoccupe-t-il ? A priori de n'importe quoi. Toutefois, il faut bien l'avouer, les sujets liés à la situation sociopolitique reviennent de façon récurrente. Est-ce à regretter ? Aristote, dans le premier chapitre de l'Éthique à Nicomaque, montre que le plus haut niveau de réflexion philosophique que l'on puisse avoir est celui qui concerne le politique. Alors, si c'est Aristote qui le dit...
