Par delà les monts

Et les rivières,

Plus loin que l'horizon,

Ou peut être à deux pas,

Il est un pays ...

Un pays peut-être pas.

Disons une contrée,

Ou même seulement

Un endroit

Où la neige, en fondant,

Laisse percer les fleurs ;

Où le soleil sourit

A la terre qui s'éveille ;

Où les prés d'herbe folle

S'abreuvent de matin.

Un endroit reculé

Où la paix se repose

Et murmure au passant :

"Reste donc avec moi !

Ici tout est tranquille,

Ici on y respire,

Ici tu seras libre.

Ici tu y vivras.

C'est vrai,

C'est un peu isolé.

L'accès est difficile;

Mais as-tu d'autres choix ?"

Mais le passant ne fait que passer ;

Et son ombre peu à peu s'efface

Où il n'est pas resté.

C'est là,

Que je veux t'emmener

Pour poser dans ta main

Des fleurs de linaigrette

Ou des fruits parfumés ;

Pour courir dans les herbes,

L'herbe folle des prés ;

Pour bâtir une hutte

En forme de château;

Pour dormir au soleil ;

Ou, couchés sur le dos,

Pour regarder passer

Les nuages ouatés

Qui traversent le ciel.

 

                                        01/02/96

 

 

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