Issue des amours magiques
Du Soleil
Et de la plage,
Elle va naître.
Son ventre n’a pas encore quitté
Sa génitrice.
Lentement,
Elle s'extrait du placentaire sable
Où s'inscrit son empreinte.
Encore inerte,
Elle s’exhausse de l'or marin.
Son immobilité s’échauffe
Et le soleil anime son souffle
De vie cosmique.
Le rayon paternel caresse sa peau
De chaleur originelle.
Maintenant, elle respire ;
Mais elle dort.
Après, viendra l’éveil.
Et quand ses yeux s'ouvriront,
Qui regardera-t-elle ?
04-01-00
2014
Edition Mélibée
392 pages
Pour Jean Durier-Le Roux, lors de son activité professionnelle, le plus grand moment de plaisir jubilatoire quotidien, c'était la cantine. Là, avec une demi-douzaine de galapiats de son espèce, il refaisait le monde. Et puis, la retraite est arrivée : plus de débats dialectiques passionnés. Alors, en toute humilité, il a décidé d'écrire ce qu'il aurait pu défendre véhémentement. Un nouveau problème s'est présenté. Jean Durier-Le Roux s'est souvenu du devoir de philosophie inhérent à la classe de terminale : « Peut-on penser par soi-même ». Il essaie. Ça, pour essayer, il essaie. Même, parfois, il a l'impression d'y arriver... Et là, son narcissisme s'en trouve revalorisé. De quoi se préoccupe-t-il ? A priori de n'importe quoi. Toutefois, il faut bien l'avouer, les sujets liés à la situation sociopolitique reviennent de façon récurrente. Est-ce à regretter ? Aristote, dans le premier chapitre de l'Éthique à Nicomaque, montre que le plus haut niveau de réflexion philosophique que l'on puisse avoir est celui qui concerne le politique. Alors, si c'est Aristote qui le dit...