Génératrice des rêves,
Emergeance de l’esprit,
Ouvrant en feu d’artifice
Les projets irréalisés,
La nuit épanche sa fraîcheur harmonique,
Et ton visage est la fraîcheur de la nuit.
Torpide moiteur,
La chaleur s’alanguit,
Bouffées de vapeur
Que le ciel noir conduit,
La peur s’abolit au feu qui rayonne ;
Et tes lèvres sont la chaleur de la nuit.
Repos installé,
Rumeur endormie,
Tracs oubliés en brouhahas éteints,
Le calme serein s’établit
En paix retrouvée de douceur ;
Et ton sourire est la douceur de la nuit.
Certitude conquise,
Savoir de l’inconnu
Repus de reflet magnétique,
Matière élaborée du vide
Instruisant les ardeurs inventées,
Ton regard est le mystère de la nuit.
Fulgurance sombre,
Eclair chatoyant de murmure projeté,
Energie primitive retrouvée,
Flamboyance magique,
Tes yeux, étoiles de distance éblouie,
Sont la lumière de la nuit.
Vie d’espérance unique
Dépassant les soleils effarés,
Illumination d’allégresse anarchique
Explosant de délices diaprées,
Le beau se redresse en conquête ;
Ton existence est la beauté de la nuit.
23 05 00
2014
Edition Mélibée
392 pages
Pour Jean Durier-Le Roux, lors de son activité professionnelle, le plus grand moment de plaisir jubilatoire quotidien, c'était la cantine. Là, avec une demi-douzaine de galapiats de son espèce, il refaisait le monde. Et puis, la retraite est arrivée : plus de débats dialectiques passionnés. Alors, en toute humilité, il a décidé d'écrire ce qu'il aurait pu défendre véhémentement. Un nouveau problème s'est présenté. Jean Durier-Le Roux s'est souvenu du devoir de philosophie inhérent à la classe de terminale : « Peut-on penser par soi-même ». Il essaie. Ça, pour essayer, il essaie. Même, parfois, il a l'impression d'y arriver... Et là, son narcissisme s'en trouve revalorisé. De quoi se préoccupe-t-il ? A priori de n'importe quoi. Toutefois, il faut bien l'avouer, les sujets liés à la situation sociopolitique reviennent de façon récurrente. Est-ce à regretter ? Aristote, dans le premier chapitre de l'Éthique à Nicomaque, montre que le plus haut niveau de réflexion philosophique que l'on puisse avoir est celui qui concerne le politique. Alors, si c'est Aristote qui le dit...