Issu du brasier d'origine première,

Traçant de son feu les vides inconçus

Et l’opacité des brumes sidérales,

Un fauve regard de farouche fierté

Grandit en perçant, de lueur illicite,

Les brumes glacées de l’impavide espace.

 

La course éperdue aux vitesses cosmiques

Dévale les champs d’éther amoncelé.

Ses droites courbures hélicoïdales

Traversent les tas, les amas les trous noirs

Et forent l’espace en folle rectitude,

Jetant des élans dressés en trajectoires.

 

Le cri de la soie que, sans fin on déchire

S'étire le long du trajet aspiré.

Lisse, le fracas, au frottement du vide,

Expanse en croissant sa puissance infinie,

Tonnant sa venue toujours plus conquérante

Du vaste silence du chant des étoiles.

 

Toujours Plus présent, le regard s'agrandit.

Enflant sans retour sa présence profonde,

Nourri des obscures lumières gardées,

Il jette l’éclair des fulgurances sombres

Hurlant son mutisme il gravit des clartés

Vers d’insoupçonnées nouvelles magnitudes.

 

Il est en tous lieux et il s’approche encore.

Il emplit la nuit. Le jour le cristallise.

Il est dans les eaux. Dans l'air il est aussi.

Il est dans le roc. Le métal le reflète.

Il sourd hors des murs ; il est de toute, essence.

Il n’est plus un écran où il ne soit devant.

 

Regard, ton éclat de liquide chaleur

Engouffre l’espoir de l’ensemble du monde.

Tu es un réceptacle de toute attirance,

Et, envahissant, tu imposes ton être.

Dépasse le seuil des distances restantes

Pour tout engloutir d'un éblouissement.

 

                                                                       21 01 00

 

 

 

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