Bébé pleure.
Il pleure d'être trop fatigué.
Il pleure de n’avoir pas dormi.
Il est trop énervé.
Il ne veut pas aller au lit.
Il ne veut que pleurer.
Il ne veut pas se coucher;
Il est trop fatigué,
Trop énervé,
Trop énervé.
Il pleure.
Il pleure.
Il ne peut pas se reposer.
Il ne veut pas se reposer.
Il est énervé d’être trop fatigué.
Il est fatigué de manque de sommeil.
Il manque de sommeil de ne pas dormir.
Il ne dort pas ne le voulant pas.
Il ne veut pas parce qu'il ne peut pas.
Il ne peut pas parce qu'il pleure.
Il pleure parce qu'il est énervé.
Alors, il pleure;
Il pleure
Il pleure.
03 06 00
2014
Edition Mélibée
392 pages
Pour Jean Durier-Le Roux, lors de son activité professionnelle, le plus grand moment de plaisir jubilatoire quotidien, c'était la cantine. Là, avec une demi-douzaine de galapiats de son espèce, il refaisait le monde. Et puis, la retraite est arrivée : plus de débats dialectiques passionnés. Alors, en toute humilité, il a décidé d'écrire ce qu'il aurait pu défendre véhémentement. Un nouveau problème s'est présenté. Jean Durier-Le Roux s'est souvenu du devoir de philosophie inhérent à la classe de terminale : « Peut-on penser par soi-même ». Il essaie. Ça, pour essayer, il essaie. Même, parfois, il a l'impression d'y arriver... Et là, son narcissisme s'en trouve revalorisé. De quoi se préoccupe-t-il ? A priori de n'importe quoi. Toutefois, il faut bien l'avouer, les sujets liés à la situation sociopolitique reviennent de façon récurrente. Est-ce à regretter ? Aristote, dans le premier chapitre de l'Éthique à Nicomaque, montre que le plus haut niveau de réflexion philosophique que l'on puisse avoir est celui qui concerne le politique. Alors, si c'est Aristote qui le dit...