Toujours plus exploités par de sombres vautours,

Les hommes épuisés crient leurs douleurs ultimes.

Le joug qui les écrase les pousse à l'abîme

Inexorablement sans le moindre retour.

 

Vidés de connaissances ils n'ont  nul alentour;

Leurs esprits sont cernés par l'unique régime

Et seule la rancœur  est ce qui les anime.

Sans un brin de savoir, ils n'ont point de détour.

 

L'horizon est fermé; pas la moindre étincelle.

L'ignorance maintient dans la boue qui ruisselle

Et le chemin suivi ne va vers aucun port.

 

Ils ne conquerront rien, restant de pauvres hères.

Rongés de cent fardeaux, ils rampent vers leur mort

En traînant sur leur dos leur infâme misère.

 

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