Bercés doucement de mensonges flatteurs,

Les hommes somnolent en suaves rêves.

Gavés du poison qu’ils ingèrent sans trêve,

Ils sont assurés d’être grands novateurs. 

 

Au nom du moderne, ils se croient inventeurs

Mais ont gaspillé chaque goute de sève.

Sombrant dans l’égout d’un monde qui s’achève,

Ils sont, fièrement, leurs propres castrateurs.

Ivres de croyances, avec un grand aplomb,

Ils suivent, en ordre, des discours félons,

Portés par l’élan d’abjectes rhétoriques.

 

Ayant piétiné jusqu’au dernier drapeau,

Vomi toutes leur consciences politiques,

Ils ne sont plus rien que flasques oripeaux.

 

                                       J. Durier-Le Roux

                                       Le 18 06 2015

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