Chaque jours abreuvés de hideurs plus parfaites,
Vous êtes envahis d'un plus grand désespoir.
De révolte et de haine sont vos défouloirs.
Plus on est excédés et plus fort on rejette.
Dans un ultime effort, croyant lever la tête,
Vous hurlez vos émois, refusant de déchoir,
Restant de simples veaux qu'on mène à l'abattoir,
Vous n'êtes que refus comme ces pauvres bêtes.
Mais pendant ce temps là, oubliant vos détresses,
Vous êtes sans danger pour ceux qui vous oppressent
Et sur de faux combats vous usez votre cran.
Si votre quotidien ne devient qu'hérésie,
Par le sang et l'horreur, coulant de vos écrans,
S'immisce la torpeur qui vous anesthésie.
02 04 16
2014
Edition Mélibée
392 pages
Pour Jean Durier-Le Roux, lors de son activité professionnelle, le plus grand moment de plaisir jubilatoire quotidien, c'était la cantine. Là, avec une demi-douzaine de galapiats de son espèce, il refaisait le monde. Et puis, la retraite est arrivée : plus de débats dialectiques passionnés. Alors, en toute humilité, il a décidé d'écrire ce qu'il aurait pu défendre véhémentement. Un nouveau problème s'est présenté. Jean Durier-Le Roux s'est souvenu du devoir de philosophie inhérent à la classe de terminale : « Peut-on penser par soi-même ». Il essaie. Ça, pour essayer, il essaie. Même, parfois, il a l'impression d'y arriver... Et là, son narcissisme s'en trouve revalorisé. De quoi se préoccupe-t-il ? A priori de n'importe quoi. Toutefois, il faut bien l'avouer, les sujets liés à la situation sociopolitique reviennent de façon récurrente. Est-ce à regretter ? Aristote, dans le premier chapitre de l'Éthique à Nicomaque, montre que le plus haut niveau de réflexion philosophique que l'on puisse avoir est celui qui concerne le politique. Alors, si c'est Aristote qui le dit...
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