Lorsque, parvenus au bord du précipice,

Les hommes déçus regardent l’horizon,

Ils laissent, au feu, les ultimes tisons

Mourir doucement en dernier sacrifice.

 

Nus devants la nuit, sans aucun artifice

Ils rêvent un peu d’un peu de déraison

Vers le souvenir ému de leurs maisons

Où la vie était gravée en frontispice.

 

En guise d’espoir d’un matin convivial,

Ils sont aveuglés par l’avenir trivial

Qui rode autour d’eux en brume maléfique.

 

L’âpre déception est là qui les enchaîne ;

Ils sont pétrifiés d’amertume tragique

N’osant deviner ce que seront leurs peines.

 

                                       Turin 1er juin 2012

Commentaires: 0
Télécharger
23 Lorsque.docx
Document Microsoft Word 10.4 KB