Aujourd'hui, pour toi, j'inventerai, plus nouvelle,
Une autre poésie à poser sur ton cœur.
Elle y dispersera un doux parfum de fleurs
Avec des chants d'oiseaux tournant en ribambelles.
Un air plus transparent de tiédeur irréelle
Bercera ton esprit d'une tendre langueur.
Mais les flots du passé ressurgiront en chœur
Dévorant le présent dans sa moindre parcelle.
Les souvenirs chassés se réveillent plus fort.
Ils triomphent joyeux malgré de vains efforts.
Les espoirs entrevus, jamais ne se terminent.
La nouveauté n'efface pas le temps qui fuit.
Je ne puis qu'exprimer, en candeur cristalline,
Mes sentiments anciens dans les mots d'aujourd'hui.
Saint Michel le 19 11 13
2014
Edition Mélibée
392 pages
Pour Jean Durier-Le Roux, lors de son activité professionnelle, le plus grand moment de plaisir jubilatoire quotidien, c'était la cantine. Là, avec une demi-douzaine de galapiats de son espèce, il refaisait le monde. Et puis, la retraite est arrivée : plus de débats dialectiques passionnés. Alors, en toute humilité, il a décidé d'écrire ce qu'il aurait pu défendre véhémentement. Un nouveau problème s'est présenté. Jean Durier-Le Roux s'est souvenu du devoir de philosophie inhérent à la classe de terminale : « Peut-on penser par soi-même ». Il essaie. Ça, pour essayer, il essaie. Même, parfois, il a l'impression d'y arriver... Et là, son narcissisme s'en trouve revalorisé. De quoi se préoccupe-t-il ? A priori de n'importe quoi. Toutefois, il faut bien l'avouer, les sujets liés à la situation sociopolitique reviennent de façon récurrente. Est-ce à regretter ? Aristote, dans le premier chapitre de l'Éthique à Nicomaque, montre que le plus haut niveau de réflexion philosophique que l'on puisse avoir est celui qui concerne le politique. Alors, si c'est Aristote qui le dit...