COUP DE GUEULE

 

 

Je suis déçu. Je suis désenchanté et chagriné. Je ne dis pas ça pour rire. Non. Je suis réellement désolé. On nous dit et on nous serine que le NET est un lieu de créativité, un lieu de bouillonnement intellectuel, un creuset de novation et de liberté de penser et une chaudière où s'élabore un avenir plus lumineux. Mais, c'est faux. Ce n'est qu'une misérable gamelle où mijotent les idées reçues les plus éculées et où se sacralisent les médiocres volontés de ne surtout rien changer.

Chaque jour, des dizaines de personnes dans des dizaines de groupes apportent des documents (Photographies, dessins, articles ou vidéo) pour prouver que les choses vont mal. On empile, les unes par dessus les autres, des preuves, toutes plus pertinentes les unes que les autres, pour démontrer que le système est mauvais. Nous remarquerons que les interventions de la plupart des gens ne consistent pas, pour eux, à rédiger eux-mêmes leur exposé. Non. Le plus souvent, ce ne sont que des liens conduisant à des documents péchés ici ou là comme si le fait que ce soient l'œuvre d'un tiers était plus démonstratif. Le résultat est que, suite à une surenchère d'offuscation, cela tient, très souvent, de la presse à scandale avec tous ses travers y compris le sang à la "une". Les gens se refusent-ils, à eux-mêmes, la capacité de crier leur désaccord et leur désarroi? Du coup, comme on se contente d'un copié collé sur lequel il suffit de cliquer, il y en a tellement qu'il devient impossible de tout étudier sérieusement. Plus d'une dizaine par jour pour la même personne n'est pas une chose rare.

Il y a aussi le cas particulier de l'image ou du dessin humoristique. Certains sont souvent très drôles. C'est bien le dessin humoristique. C'est salutaire. Cela permet de se détendre, de prendre du recul et de rire un peu. Il faut donc, et c'est une nécessité absolue, qu'il y ait des dessins humoristiques. Oui, mais s'il n'y a que ça, c'est parfaitement insuffisant. 

User de la satire, c'est mettre les rieurs de son côté. La satire, cela peut être dévastateur, mais, ce n'est pas constructif. Le risque avec le strict usage de la satire est de sombrer dans le nihilisme sordide des "grandes gueules" qui, sur un ton supérieur, méprisant et rigolard vous lancent, de façon péremptoire que: "tous pourris" et que rien n'est possible. Donc, pour ce qui est des dessins humoristiques, il faut se souvenir que c'est un outil, mais pas une fin en soi et que n'importe comment, il ne faut pas en rester là.

Je dois reconnaître que, sans doute par le choix des groupes auxquels je participe, je ne vois jamais d'interventions faisant l'apologie du système en place et qui se pâme de félicité devant l'amélioration de la vie dans notre société. Ceci peut porter, tout de même, à penser que les zélateurs du monde qui nous régit sont peu nombreux.

 

Ce que je vois, ce ne sont que récrimination et dénonciations du comportement d'un système honni.

Et, c'est là que je ne suis pas satisfait et que je m'insurge. Les mesures sont-elles exécrables? Nous sommes très nombreux à en tomber d'accord. Les politiques menées, avec une constance effarante, vont-elles pratiquement toujours à l'encontre de ce qui serait souhaitable? C'est entendu. Ne voulons-nous plus de tout cela? C'est clair. Sommes-nous révoltés par l'ignominie dans laquelle on nous traîne? Il n'y a pas de contestations. Nous rebellons-nous contre ce que les grands de ce monde nous imposent? nous avons compris. En clair, tout va mal c'est une chose acquise. Nous ne voulons plus de tout cela? Alors, de grâce, n'en restons pas là! Passons à la suite.

Bien sûr, à ce point de mon discours (si vous êtes allés jusque là), vous devez penser que je ne suis qu'un vieux râleur, asocial, illuminé et caractériel. Vous avez, sans doute, un peu raison. Mais pas complètement, quand même.

Nous trouvons que tout va mal et, que faisons-nous? Nous pleurnichons. Certains pleurnichent très fort en tapant du poing sur la table; mais, ce ne sont quand même que des pleurnicheries.

Nous nous croyons de grands révolutionnaires mais nous ne sommes que de misérables révoltés. Toutes nos jérémiades demeurent illusoires et, dans le meilleur des cas, doivent amuser ceux que nous pensons stigmatiser puisqu'elles sont sans effets. Nous crions au feu, mais nous n'avons pas l'initiative de nous faire passer des seaux d'eau.

Tenez, pour essayer de me mieux faire comprendre, je vous propose une parabole. Vous êtes malade. Vous allez chez le médecin. Il vous examine. Après réflexion, il vous dit le nom de votre maladie. Il vous en expose avec force détails les manifestations et l'évolution. Il vous en enseigne même l'étiologie et puis il en reste là. Il réclame ses honoraires mais n'envisage pas de vous soigner. Comme dit Molière: "Et c'est pourquoi votre fille est muette".

Pour nous, c'est la même chose. Se plaindre? Oui. Décrire? Oui. Analyser? Oui. Retrouver les causes? Oui. Accumuler du façon obsessionnelle des preuves que l'on a raison, oui! Mais soigner, non.

De même, dans nos manifestation, nous crions: "non à ceci! non à cela!". Ce qu'il faudrait, au lieu de dire ce contre quoi nous sommes, c'est exprimer clairement nos exigences. C'est à nous de savoir ce que nous voulons et, ce que nous voulons,  nous devons être capables de l'expliciter clairement. Tant que nous nous contenterons de confier à des hommes politiques, à la solde des grandes puissances financières, qu'ils ne sont pas gentils, ça ne changera pas grand chose. S'ils légifèrent et institutionnalisent de grandes injustices et de grandes tyrannies, ils savent parfaitement que cela ne va pas nous plaire mais leurs buts sont autres. Ils n'agissent pas par inadvertance et c'est savamment calculé.

 

Tant que les victimes de cette situation, c'est à dire nous même, ne prendront pas en main leur propre devenir, les spoliations de tous ordres ne feront que croître et embellir.

Nombreux sont ceux qui espèrent que les hommes politiques, devant les suppliques de la population prosternée vont infléchir leur décision. Nombreux sont aussi ceux qui croient qu'en changeant de clan au pouvoir cela résoudra tout en refusant de voir que ceux-là ou ceux-ci obéissent aux mêmes maîtres.

 

Reste le rêve passionnel et romantique de la prise du pouvoir par le peuple. Et c'est là que c'est le plus grave.

Se contenter de la vision exaltée et fantasmagorique du grand soir sans y avoir adjoint le moindre projet, c'est aussi inconséquent que le résultat de celui qui, ayant invité tous ses amis pour un fabuleux banquet, au moment où ses convives arrivent, n'ayant pas prévu de menu, se voit contraint de les entraîner vers le fast food du coin.

Pour changer les choses, encore faut-il savoir ce que l'on veut faire. Il ne faut jamais perdre de vue que nos adversaires, eux, savent très précisément quel est leur but, comment l'atteindre et surtout comment gérer une situation de crise qui risquerait de les abattre. Tant que les hommes n'auront pas établi un minimum de projet et un minimum de méthodologie pour y parvenir, il ne faudra pas s'étonner que la situation ne progresse pas.

Et là, j'en arrive à la raison pour laquelle je suis déçu. Ce que j'attendais, c'est, certes de l'humour et de l'esprit, certes une description et une analyse judicieuses du marasme de la société mais aussi, et surtout, un flot ininterrompu de propositions pour remédier à notre conjoncture. J'espérais une confrontation permanente de propositions variées entraînant un débat vif et pugnace conduisant à une vaste espérance. Vous comprenez, je présume, l'ampleur de ma désillusion.

Je conjecture que je ne dois pas être normal. Moi, au lieu de ratiociner sur ce qui ne va pas, je préfère changer les choses.

Changer les choses? En voila une drôle d'idée! Est-ce seulement possible? Et comment faudrait-il s'y prendre?

Si la situation humaine que nous connaissons est une loi de la nature et que nous n'y pouvons rien, il est déraisonnable de râler. On de récrimine pas contre le fait que le vent transporte des nuages ou contre le fait que les rivières coulent du haut vers le bas. Ce sont des lois de la nature contre lesquelles nous ne pouvons rien. Si nous nous offusquons du sort qui nous est imposé, c'est qu'intuitivement nous avons le sentiment qu'il pourrait en être autrement et donc que cela pourrait changer.

 

Certains, conditionnés par plusieurs millénaires de soumission, ne parviennent pas à concevoir que tout homme porte en lui sa libération. Ils attendent d'un hypothétique "haut" une réorganisation de la société toute cuite, toute prémâchée. Ils attendent une réorganisation prête à l'emploi, une réorganisation "clef en main" qui serait prophétisée par on ne sait quel démiurge messianique. En fait, ils ont gardé un mode de penser féodal dans lequel les vilains ne sont pas habilités à décider eux mêmes de leur existence. Ils attendent que les loups décident de devenir végétariens.

Alors, que faudrait-il faire? La première idée est de se dire qu'il faudrait imposer un gouvernement au service des populations. A lui incomberait le rôle de tout décider. Oui, mais ce gouvernement, quelles seraient ses missions? Comment serait-il contrôlé? Et là, surgit la notion de programme préalable. Ce n'est pas le lendemain de la prise du pouvoir qu'il faudra commencer à réfléchir à ce dont nous avons besoin et comment s'y prendre pour y parvenir. Ne nous y trompons pas. Je le réitère, les tenants du pouvoir actuel sont très organisés et ils ont déjà réfléchi à la conduite à tenir face à une situation qui par quelque moyen que ce soit ne pourrait être qu'insurrectionnelle. L'ordre des choses n'est pas premièrement: nous prenons le pouvoir et deuxièmement nous traçons un schéma humaniste de la société. Non! C'est le contraire. Nous devons d'abord élaborer un projet de société au service de la population et ce n'est qu'alors que l'on peut envisager sereinement de s'emparer du pouvoir. Il est même à noter que c'est ce programme politique qui permettra d'accéder aux commandes de l'état. Si les gens ont connaissance d'un projet qui leur est favorable, il le feront leur, s'en emparerons et le porteront, eux mêmes, comme un oriflamme.

Alors, dans la pratique, où cela nous conduit-il?

Comme je vous l'ai dit, je suis un vieux bonhomme et au fil des années, j'ai longuement réfléchi à tout cela. J'y ai réfléchi et, comble de forfanterie, ne serait-ce que pour y voir plus clair moi même dans mes propres réflexions, je me suis appliqué à les rédiger. Je ne prétends pas être infaillible, mais je pense que ce que je raconte pourrait être une bonne base de départ pour aller plus loin.

Quand on envisage chaque grand volet de la vie en société, on remarque avec consternation que nos grands gouvernants, avec une constance éblouissante, font à peu près le contraire de ce que l'on pourrait souhaiter. Dans le fond, il n'y a pas réellement de quoi être surpris puisqu'ils sont au service des adversaires de la population. Il faudrait donc remettre tous cela à l'endroit.

Comme tout le monde, au début, je me suis contenté de décrire, d'analyser et de critiquer. Et puis, progressivement, et ceci est un avantage d'avoir vécu depuis longtemps, force m'a été de constater que ce n'était pas suffisant. Maintenant, pour chaque sujet que j'aborde, je m'applique à proposer des solutions. Oh! Rassurez-vous! Je ne prétends pas posséder la science infuse. Mes solutions, elles ne valent que ce qu'elles valent. Mais elles ont l'avantage d'exister.

Au lieu de s'insurger contre les conséquences, il faut viser les causes. Il faut attaquer le mal à sa racine. Voulez-vous quelques sujets de réflexion fondamentaux? En voici une liste non exhaustive:

- L'organisation du suffrage universel.

- Le budget de l'état, les impôts et les relations avec  les banques.

- Le fonctionnement économique de la société, le chômage et le niveau de vie.

- L'enseignement et la culture.

- Les affaires étrangères.

- La défense nationale.

- La santé.

- La justice et la police.

Et ce ne sont que quelques exemples.

 

Voila, voila! Braves gens ce que je lance sur le NET. Hélas, comme ce ne sont que des réflexions, parfois un peu austères et que je ne passe pas mon temps à pousser des cris d'orfraies en scandalisassions hystériques, cela ne passionne pas les foules. Il y a bien, par-ci par-là, quelques personnes qui aiment, mais, imaginez vous que sur le site auquel je renvoie les gens pour découvrir chaque texte complet, il y a un compteur. Et là, je dois bien constater que beaucoup m'ont approuvé sans même avoir ouvert la chose. En fait, ils n'ont approuvé que la petite présentation.

Je commençais ce texte en disant: "Je suis déçu. Je suis désenchanté et chagriné". J'espère que vous comprenez, maintenant, pourquoi je disais cela.

Je pense avec tristesse que tant que nous resterons dans cet état d'esprit, les choses ne risquent pas de changer.

La misère humaine et l'exploitation de l'homme par l'homme ont encore de beaux jours devant elles.

 

 

28 01 16

Commentaires: 12
  • #12

    Joullié Karine (jeudi, 13 février 2020)

    Cher ami,
    Votre message m'a fait "vibrer".
    La "moyennement vieille" enseignante que je suis, asociale et nostalgique d'une certaine France, est sur la même longueur d'onde.
    Je suis chirurgien-dentiste de formation et ai eu l'"opportunité" d'intégrer le corps des MCU-PH à temps partiel. Après 2 enfants, la double activité professionnelle m'a poussé à abandonner mon exercice pour me consacrer uniquement à l'enseignement et à l'exercice hospitalier. Je suis de ce fait confronté quotidiennement aux problèmes de notre société: l'évolution de l'enseignement, le communautarisme dans les promotions d'étudiants, l'abandon de l'excellence à l'Université, l'évolution du système de santé, la difficulté de l'exercice hospitalier.
    A ma petite échelle, je fais de la résistance et mes "petits résultats" m'aident à supporter l'absurdité et le manque d'ambition de notre société. J'essaie de "vendre" à mes étudiants des concepts qui m'ont été inculqués par mes maîtres: de la médecine à l'ancienne, de l'écoute, de l'empathie ... Ce n'est pas vendeur, je suis très mal noté par ma hiérarchie (toujours bloqué en bas de l'échelle malgré 17 ans d'ancienneté) pénalisée par un système qui ne valorise pas mon implication pédagogique et hospitalière et qui ne fonctionne qu'à la "publication".
    Si je peux apporter mon expertise dans les thématiques pré-citées ce sera avec plaisir.
    Petit détail tout de même: je suis culturellement profondément de droite (gaulliste). Famille de fonctionnaires (mère prof, père militaire) et jusqu'à présent un seul homme politique m'a convaincu c'est le Président Sarkosy. Pour lui j'ai adhéré à l'UMP, à LR. Depuis la supercherie des primaires, je n'ai plus de parti. J'aimerai aider à mon petit niveau.
    Merci pour message et ne soyez pas tristes vos paroles sont inspirantes je sui certaine que vos idées vont rassembler de belles âmes.
    Cordialement
    Karine Joullié, enseignante

  • #11

    Nafissa Jabroux (mercredi, 12 février 2020 14:23)

    Soyez indulgent, Monsieur Jean Durier-Leroux,
    pensez vous que les gens du net aient votre plume ? Il y a des gens comme vous, à la plume logorrhéique qui font le bonheur de ceux qui les lisent et ceux qui lisent au grand bonheur de ceux qui écrivent. Je n'ai pas eu le courage pour aller plus loin dans la lecture de votre texte et m'en excuse. Bien à vous.

  • #10

    Bal (lundi, 10 février 2020 10:06)

    Je suis absolument étonné de nos similitudes de vues !!!
    Le projet européen que nous avons développé et que je vous ai communiqué ne concerne qu'une réponse à un problème parmi beaucoup d'autres.
    Il ne faut pas se disperser trop, au moins à titre individuel, mais il faut quand même s'inscrire dans un projet global.
    C'est ce que je tente avec notre projet d'ASE.
    J'attends vos réflexions à ce sujet...
    Pierre Bal.. ¨

  • #9

    Anastase Le Lolleur (dimanche, 28 janvier 2018 11:50)

    Votre affirmation qu'on entend dire partout que le Net est un lieu de créativité et d'innovation me surprend beaucoup.Je l'ai bien plus souvent entendu qualifier de poubelle,y compris par ses propres utilisateurs,ce qui ne manque pas de sel.Je pense que vu sa jeunesse relative,nul ne peut juger sereinement de l'influence réelle que ce nouveau média exercera dans l'avenir. Tout comme vous,je constate que la majorité des usagers se contentent de faire connaître au reste du monde ce qui leur semble digne d'être répercuté,le plus souvent sans la moindre appréciation personnelle qui permette de savoir si le sujet exposé les enthousiasme ou les indigne.Toute fois,je pense que le simple fait de publier même si c'est du déjà emballé par quelqu'un d'autre est un immense progrès par rapport à l'époque où l'on ne pouvait,lecteur ou auditeur, ni répliquer, ni prendre le monde à témoin comme on peut le faire aujourd'hui. De même,je pense que jamais les jeunes n'ont écrit autant que depuis la démocratisation des smartphones.Ils déglinguent l'orthographe? La belle affaire!Il est temps de le dégraisser de tout ce qui rend notre langue si difficile à utiliser selon les normes qu'une élite soucieuse de se démarquer veut à tout prix maintenir contre vents et marées.De toute façon en ces matières comme dans les autres,le seul juge s'appelle l'usage. Quant à élaborer un programme qui prétend embrasser tous les sujets en espérant séduire une majorité,non!Je ne crois le changement possible que si le peuple peut décider,en votant lui-même les lois,quel changement il souhaite. Car c'est le chemin qui détermine le but et le moyen la fin.

  • #8

    Ambroise Durier (samedi, 22 juillet 2017 10:20)

    Comme disait la mère Denis : " ça c'est bien vrai ça !"

    Plusieurs objectifs me semblent utiles ou nécessaires à l'avènement d'un gouvernement au service de la population :
    - mondialiser le gouvernement pour riposter efficacement à la mondialisation financière.
    - interdire l'usure, pour la même raison.
    - prôner un "pacifisme actif " comme un moyen d'union des peuples contre le pouvoir nationaliste de la finance.
    - ne jamais occulter le but primordial ( un gouvernement au service de tous les Terriens) par les moyens de l'obtenir.
    - utiliser tous les leviers propres à développer la fraternité.

    Pour conclure, l'Union c'est notre victoire. S'il faut bien des Abelysse pour qu'une pensée collective triomphe de nos malheurs, partageons autant que possible nos efforts vers la mondialisation populaire.

  • #7

    Comte Hervé (mercredi, 21 septembre 2016 17:06)

    Mon commentaire, très insuffisant : (Pour ma part je ne peux proposer grand chose , en étant non pas à pouvoir débattre , mais à me débattre pour changer ce qui doit l'être dans mes actes, au quotidien, pour être en accord avec mes idéaux ) Sinon, bien sûr j'ai hoché de la tête lors de la lecture complète de ce texte et ça m'a incité à recliquer sur le lien, menant à "commençons par le commencement"...

  • #6

    Gérard Prothais (mercredi, 27 juillet 2016 09:51)

    je tourne autour de cela :
    La pensée de Krishnamurti est, selon lui, résumée dans son texte de 1980 « Le cœur des enseignements ». Il se fonde sur sa citation de 1929, selon laquelle « La Vérité est un pays sans chemins ». L'acquisition de cette « vérité » (qu'il appelait aussi « l'art de voir ») ne peut, selon lui, se faire au travers d'aucune organisation, aucun credo, aucun dogme, prêtre ou rituel, ni aucune philosophie ou technique psychologique. Elle serait mieux connue par le miroir des relations et l'observation du contenu de son propre esprit. Les images, les symboles, les idées, les croyances seraient tous des obstacles et la cause des difficultés humaines. La perception de la vie serait conditionnée par les concepts enracinés dans l'esprit. L'individu ne serait ainsi que le produit superficiel d'une culture. À partir de ce constat, une liberté peut être entrevue dans l'observation attentive de son propre manque de liberté. La connaissance du mouvement de ses propres pensées révèle l'esclavage au passé, la division entre le penseur et sa propre pensée, l'observateur et l'objet d'observation, l'expérimentateur et son expérience. Quand cette division se résorbe, l'observation « pure », libérée du temps et des conditionnements provoquerait une mutation radicale de l'esprit. Bien que sujet britannique par sa naissance dans la période où l'Inde était sous administration britannique, puis résident américain (un visa qu'il devait renouveler pour demeurer à Ojai, il se disait libre de toute nationalité (comme de toute culture ou religion) parce que, selon lui, l'attachement à la nationalité provoque la séparation qui est à son tour à l'origine des conflits....

  • #5

    Angélique (mardi, 26 juillet 2016 14:53)

    Je dirais que lorsqu'on reste en posture de dénonciation, de citer les problèmes, de crier au scandale, on est dans le camp de tout le monde, on rassemble la masse. Chacun peut se retrouver dans "l'anti".
    Mais dès lors qu'on commence à proposer des solutions, à donner des leçons, on divise l'opinion. Le passage à la pratique signifie : s'attaquer à des acquis, des lobbys, des groupes antédiluviens qui sont nombreux et dont le financement est important et pérenne, mais aussi s'attaquer à des pans de la populations qui veulent "l'autre solution" et tirent dans le sens inverse. On est encore moins prêt si ça veut dire être fiché ou devenir la cible de fous.
    C'est moins démago (quelle folie !) et c'est plus risqué de donner des pistes de guérison bref personne ne veut de ça.
    Dans le monde du travail je l'ai vu mille fois : on déteste son taf, on hait son boss, on passe son temps à gémir, à protester mais on accepte toutes les soumissions et on ne cherche jamais un autre travail ailleurs car c'est trop dur, trop risqué...
    Ce qu'on veut c'est bel et bien râler, si possible anonymement, pas changer les choses.

  • #4

    Bellorget (mardi, 26 juillet 2016 13:26)

    Bravo mais il'y a aussi la possibilité de faire tourner des pétitions, encore faut-il savoir comment faire, j'en ai une par exemple : faire classer le salafisme comme secte dangereuse, contraire aux droits de l'homme ( et que dire des droits de la femme !) propagatrice de haine et de racisme. Pourquoi n'est-ce pas encore fait ipar notre gouvernement soi-fisant laïque ?
    Une deuxième contre le nouvel institut cultu(r)el musulman en construction à Lyon Bron et financé pour moitié...par l'Arabie Saoudite et l'Algérie. !!!

  • #3

    Laurent LEYDET (dimanche, 31 janvier 2016 14:29)

    Bonjour,
    Pour un vieux bonhomme vous vous en sortez pas mal question technologies, au niveau des idées c'est encore mieux, bravo.
    J'aimerais voir se développer votre "liste non exhaustive", pas seulement sur les points mais aussi sur leurs corps.
    Partisan d'une évolution plus que d'une révolution, qui selon moi doit être a un niveau personnel, des choix nous en avons tout au long de la vie à nous de faire les bons, pour exemple a quoi sert de se plaindre si on a hypothéqué sa force de travail sur vingt ou trente ans ?
    Oui pour moi l'individualisme et cet espoir de tirer son épingle du jeu pervertis toute forme de pensé évolutionnaire de plus un certain manque de confiance en soi et la vie muselle ces appel que nous lance la nature, la terre, les étoiles ainsi que les animaux.
    Bien conscient que "nos adversaires, eux, savent très précisément quel est leur but, comment l'atteindre et surtout comment gérer une situation de crise qui risquerait de les abattre".
    C'est pourquoi je ressasse cette formule "l'unitée commence par l'unité" ( la faute d’orthographe est voulue).
    J’espère pouvoir vous lire bientôt cordialement laurent et encore merci, bravo.

  • #2

    Françoise Pascals (jeudi, 28 janvier 2016 18:54)

    En ce qui concerne le Net, vous avez résumé le plus gros du problème par la phrase " si vous êtes allés jusque là". les gens ne lisent et n'écrivent que des phrases courtes . Les enfants et les adolescents, en général, veulent apprendre, comprendre, agir. Les adultes,eux, ne veulent hélas que recevoir.

  • #1

    marie-claude (jeudi, 28 janvier 2016 18:31)

    j'ai lu jusqu'au bout ...
    et mon commentaire ira dans le sens de ce qui est écrit ... peu nombreux sont sont qui seraient capable de gérer une société faite d'individus tous différents et ayant des "besoins" multiples ...Mon seul désir serait que la place de l'humain soit davantage respectée dans un monde riche de tant de prouesses technologiques ... Mais n'est-ce pas l'humain en lui-même qui EST le problème ? capable du pire que l'on voit trop et du meilleur qui se tait si souvent ...
    amitié .

Télécharger
COUP DE GUEULE.docx
Document Microsoft Word 172.6 KB