La neige épaissit dans mon âme contuse ;
L'hiver s'y étend, regrettable dépôt.
Immobilité, misérable repos,
Tout est déchiré d'espérances confuses.
Privé de soleil par de tristes propos,
La langue s'éteint en paroles abstruses ;
La neige épaissit dans mon âme contuse ;
La paix excédée rampe et se diffuse ;
Solitaire soucis de sinistre oripeau,
L'ardeur se remplit de songeries obtuses.
Laissant en oubli les trilles des pipeaux,
La neige épaissit dans mon âme contuse ;
27 11 98
2014
Edition Mélibée
392 pages
Comment Je Comprends les Choses
Pour Jean Durier-Le Roux, lors de son activité professionnelle, le plus grand moment de plaisir jubilatoire quotidien, c'était la cantine. Là, avec une demi-douzaine de galapiats de son espèce, il refaisait le monde. Et puis, la retraite est arrivée : plus de débats dialectiques passionnés. Alors, en toute humilité, il a décidé d'écrire ce qu'il aurait pu défendre véhémentement. Un nouveau problème s'est présenté. Jean Durier-Le Roux s'est souvenu du devoir de philosophie inhérent à la classe de terminale : « Peut-on penser par soi-même ». Il essaie. Ça, pour essayer, il essaie. Même, parfois, il a l'impression d'y arriver... Et là, son narcissisme s'en trouve revalorisé. De quoi se préoccupe-t-il ? A priori de n'importe quoi. Toutefois, il faut bien l'avouer, les sujets liés à la situation sociopolitique reviennent de façon récurrente. Est-ce à regretter ? Aristote, dans le premier chapitre de l'Éthique à Nicomaque, montre que le plus haut niveau de réflexion philosophique que l'on puisse avoir est celui qui concerne le politique. Alors, si c'est Aristote qui le dit...
