Tu es revenue,

Nuit d'angoisse et de détresse ;

            Nuit pulvérulente

De lune trop pleine.

Ton abandon te poussait vers l'oubli...

            Mais te voilà.

 

Pourquoi submerger,

Nocturne étoilure de projets et d'angoisse,

            Les rêves de déception?

Pourquoi procurer d'enthousiastes images,

Pour laisser triompher les souvenirs d'espoirs

            En remugles désenchantés.

 

                        Fenêtre ouverte.

                        Nuit d'été.

Criquets en fanfares aux chamailles pointues.

            Ballet affairé des chauves-souris.

Chuintement sourd du ruisseau pas encore tari.

Reste du jour des herbes chaudes

            En vent de tiédeur amollie.

La hulotte crie et le duc pleure ;

Et le lérot chahute dans la charpente.

 

            Le temps passe.

La certitude d'aboutissement

                        S'accroche

A un débris inabouti de certitude

 

                        Le monde dort.

Cassiopée poursuit l'Ourse.

            Le dormeur rêve.

            Il rêve que demain,

                        Il rêvera encore.

Mais, l'éveillé songe.

Il songe que demain il  bâtira encore

                        Des songes de rêves enfuis;

 

                                                                       30-05-99

 

 

 

Commentaires: 0
Télécharger
09 Tu es revenue.docx
Document Microsoft Word 10.8 KB